Résumé : PKI est un terme à la mode qui revient régulièrement dans les conversations des responsables de la sécurité des systèmes d'information. Et pour cause : le chiffrement des données, qu'elles soient stockées sur les postes des utilisateurs ou éphémères (flux réseau) est devenu plus que recommandable, si ce n'est une obligation dans la plupart des cas d'utilisation. -
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NDLR : Merci de prendre note que ce document a été réalisé en 2006 et qu'une nouvelle version d'IDX-PKI apportant son lot de corrections et d'améliorations est disponible sur Sourceforge (
lien ) ; cette nouvelle version connue sous le nom de Cryptonit (
lien ) est à mettre au crédit d'OpenTrust IdealX (
lien ).
Pour informations, ce dossier a été réalisé avec l'ancienne version d'IDX-PKI qui a contribué à sa popularité, les versions des logiciels tiers étaient les versions les plus récentes à date de Rédaction.
La démocratisation des outils de sniffing (écoute passive du réseau), l'augmentation des risques liés à l'utilisation des nouvelles technologies justifient l'emploi quasi systématique de solutions fiables de chiffrement.
Entre utilisateurs, et plus généralement sur de larges infrastructures, seuls les moyens utilisant des algorithmes de chiffrement asymétrique sont envisageables. Chaque utilisateur, entité, ou quelque « objet » que ce soit, dispose alors d'une paire de clefs avec :
- Une clef privée, dont le contenu doit être stocké en « lieu » sûr.
- Une clef publique, pouvant être diffusée largement (et généralement stockée dans un serveur central sur la PKI).
Il est en effet inconcevable d'utiliser des moyens de chiffrement symétrique pour des échanges entre utilisateurs.
Aucun système fiable, hormis un déplacement physique avec identification de l'interlocuteur (carte d'identité, passeport, etc.) n'existe actuellement pour échanger des clefs privées dans des systèmes asymétriques.
L'utilisation, souvent lourde en termes de performances, des moyens asymétriques est compensée avec une utilisation symétrique complémentaire.
Des clefs symétriques (algorithmes AES, DES, triple DES, etc.) peuvent alors être échangées via des canaux sécurisés par des moyens de chiffrement asymétrique.
C'est notamment le cas pour plusieurs systèmes de Voix sur IP (VoIP – Voice Over IP), de réseaux Peer to Peer (P2P)...
Il existe une contre partie lourde à l'utilisation des moyens de chiffrement généralisés : le sentiment de sécurité. Avec l'utilisation massive de moyens cryptographiques, les utilisateurs acquièrent un faux sentiment de sécurité.
Le chiffrement ne saurait en aucun cas assurer une sécurité suffisante : les failles logicielles, problèmes de design, de topologie réseau, de configuration seront toujours présents.
La compromission d'une clef privée, trop souvent négligée dans les études de risques mais également dans les esprits des utilisateurs, rendra complètement inefficace les meilleures implémentations cryptographiques.
Il n'est pas rare, lors de tests d'intrusion (pentests) par exemple, de trouver des moyens forts de chiffrement sur des serveur HTTPS avec des clefs privées accessibles en lecture pour tous les utilisateurs du système...
Une sensibilisation auprès des utilisateurs est, dans tous les cas, toujours nécessaire dans l'accompagnement du déploiement de telles solutions.
L'exemple typique du popup d'alerte émis par un navigateur Internet lors de la réception d'un certificat ne correspondant pas au site visité est bien souvent négligé par les utilisateurs « lambdas » dont l'habitude est devenue de cliquer sur le bouton « Accepter ».
L'emploi massif, sous certains systèmes d'exploitation, il est vrai, rend la tâche presque intuitive.
La gestion des révocations est également un élément important dans une PKI. Une clef compromise, interdite, doit être systématiquement révoquée. Des CRL, listes des certificats révoqués, doivent également être utilisées.
Les principes fondamentaux sous-jacents aux PKI sont nombreux : autorités de certification (CA), hiérarchisation et héritages des liens de confiance, certificats, clefs...
La littérature disponible sur Internet à ce sujet et abondante. Quelques prérequis sont nécessaires sur le sujet à la bonne compréhension de cet article.
IDX-PKI est une solution open source d'infrastructure à clef publique développée par la société OpenTrust IdealX. Elle permet de gérer de façon simple et décentralisée l'ensemble d'une PKI sur de larges infrastructures.
Un des principaux 'avantages est le type de licence libre dont bénéficie IDX-PKI (GPL - General Public Licence), qui permet de déployer à moindre coût cette solution.
Les technologies retenues en amont constituent également un point fort de cette offre avec leur fiabilité, robustesse et facilité d'utilisation.
Les principaux points forts de la solution IDX-PKI sont les suivants :
- Un mode centralisé dans lequel un serveur relaye les informations pour les utilisateurs. Les administrateurs disposent, eux aussi, d'une interface simplifiée permettant d'effectuer la totalité des tâches d'une PKI.
- Un mode décentralisé permettant la génération simple des clefs et des certificats pour les navigateurs (Microsoft Internet Explorer, Netscape, Mozilla, Firefox ...), les jetons de sécurité pour les cartes à puce, dongles USB ou les équipements réseau (VPN, Serveur HTTPs). Un objet au sens d'IDX-PKI n'est plus forcément un utilisateur mais peut être un équipement, une entité, etc.
- La génération des certificats de serveurs avec le support des signatures de certificats pour les serveurs et/ou équipements tiers (formats standards).
- Le support d'officiers de sécurité multiples (SO – Security Officers) afin de répartir la charge des demandes de signatures de certificats (CSR), charge importante notamment lors du déploiement initial de la solution. Le support du module SCEP (Simple Certificate Enrollment Protocol) permettant aux équipements et clients de réseaux virtuels (VPN – Virtual Private Network) de s'intégrer automatiquement dans l'infrastructure à clef publique.
- Le support d'une API de Web development permettant d'intégrer rapidement la PKI au sein d'applications Web futures ou existantes (authentification...).
Les principales fonctionnalités d'IDX-PKI sont les suivantes :
- Accès SSL sécurisé à la plate forme Web (et authentification par certificat).
- Gestion des autorités de certification racines (CA – Certificate Authority) et subalternes.
- Possibilité d'utilisation de multiples CA.
- Possibilité d'interopérabilité de la PKI sur les systèmes compatibles (OpenVPN, signatures SMIME...).
- Gestion des séquestres de clefs.
- Module OCSP (Online Certificate Status Protocol), permettant d'effectuer, en ligne, des vérifications sur la validité de certificats.
- Gestion des logs et des remontées d'alertes.
- Différents modes de fonctionnement (cf. ci-dessus) : décentralisé, centralisé et synchrone.
- Gestion des profils pour les certificats.
- Création des certificats de serveurs (HTTPs, IMAPs, POPs, SMTPs...).
- Installation et configuration aisées via des scripts Perl disponibles.
- Support de formats propriétaires : SafeNet, Bull, nCipher.
- Haute disponibilité grâce aux serveurs retenus (Apache, OpenLDAP).
- Compatibilité des formats Microsoft (DER, PKCS 12...).
Le code ouvert permet également l'audit de cette solution, propriété particulièrement intéressante dans certains contextes d'utilisation (safety, normes, etc.).
Plusieurs grands groupes et organismes publics se sont déjà tournés vers cette solution, gage de fiabilité.
Autres ressources dans ce dossier :
[Etude de cas IDX-PKI GPL – Partie 2] Installation –
lien
[Etude de cas IDX-PKI GPL – Partie 3] Configuration –
lien
[Etude de cas IDX-PKI GPL – Partie 4] Conclusion –
lien
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- Article précédent : [Analyse des logs système avec Tenshi – Partie 4] Utilisation et conclusion
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